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Nul en maths, est-ce une fatalité ?

Nul en maths, est-ce une fatalité ?

« Je suis nul en maths », « Les maths ne sont pas faites pour moi », « Je n’arriverais jamais à rien en maths » sont des phrases très souvent prononcées par des élèves de collège et de lycée. Mais qu’en est-il réellement ? Naît-on vraiment « nul en maths » ?

En tant que tuteur scientifique, j’accompagne depuis près de deux ans des élèves de tout niveau en science, et c’est en mathématiques qu’ils ont le moins confiance en eux. Être nul en maths, n’est pas quelque chose qu’un élève doit se dire. Les raisons de cette « nullité » peuvent être multiples : manque de confiance en soit, manque de pédagogie des profs, lacunes accumulées pendant les années précédentes, notamment avec le confinement. Même avec des difficultés en mathématiques, il est possible de progresser et de combler ses lacunes.

« Être nul en maths » n’a pas de réel sens, mais les élèves qui le pensent se sentent démotivés et découragés face à la quantité d’informations qu’ils pensent insurmontable.

Comprendre la source de ses difficultés

Comme indiqué précédemment, il existe de nombreux facteurs qui peuvent justifier des difficultés en maths.

Certains d’entre eux ne sont pas de bons pédagogues, trop souvent absents, parfois non remplacés. Cela devient un problème de plus en plus important lorsque l’élève grandit : ses lacunes s’accumulent, certains chapitres d’une année reposent sur les compétences acquises lors des années précédentes. Avoir un professeur qui ne convient pas à l’élève est l’une des explications sur les difficultés de celui-ci en mathématiques.

Beaucoup d’élèves comprennent le cours, ils comprennent les exercices vus en classe et arrivent à les refaire… avec le cours sous les yeux ! Ils pensent qu’ils sont prêts pour leur contrôle. Le problème est qu’ils ne refont pas ces exercices ! Or cela permet d’assimiler et de maîtriser les notions.

Bien trop souvent, un élève vient me voir en m’affirmant qu’il ne « comprend rien à tel chapitre ». Lorsque je vérifie si son cours est connu, et s’il sait faire les exercices élémentaires et complémentaires, c’est le cas ! L’élève n’a pas de réels difficultés en maths : il a seulement un manque de confiance en lui et il est persuadé de ne pas savoir faire. Ce manque de confiance peut parfois mener à un stress trop grand pendant l’évaluation qui lui fait perdre ses moyens.

Certains élèves traînent des lacunes de notions qu’ils auraient dû voir lors des confinement. Cette semaine encore, j’ai travaillé avec un lycéen sur les exercices d’un chapitre du programme de première. Pourtant, lorsque vient le calcul, un blocage complet apparaît sur le programme de quatrième : l’année pendant laquelle il était en confinement.

Cibler la source de ses difficultés permettra à l’élève de comprendre que ce n’est pas une fatalité. La meilleure manière de cibler la raison pour laquelle un élève se sent nul en maths est un accompagnement continu. Un tuteur qui voit chaque semaine le même élève va pouvoir comprendre la source de ses difficultés parmi celles précédemment citées.

Des axes de travail pour surmonter ses difficultés

A côté de la source de ce sentiment, il y a l’élément déclencheur. Est-ce un résultat récent qui ne correspond pas à ses attentes alors qu’il avait l’impression d’avoir beaucoup travaillé ? Un chapitre de l’année qu’il ne comprend pas ? Un contrôle qu’il n’a pas eu le temps de terminer ? Trouver cet élément déclencheur peut aider à trouver les axes de travail !

Voici certains des axes de travail que nous identifions régulièrement :

  • Les lacunes des années passées : parfois il est nécessaire de revenir sur des règles de calcul ou des définitions de bases qui auraient dû être maîtrisées les années précédentes

  • L’efficacité en contrôle : quand un élève n’arrive pas à finir son contrôle (s’entraîner en temps limité, utiliser intelligemment ses brouillons, prioriser les exercices)

  • La rédaction : surtout dans les exercices de géométrie, des élèves perdent beaucoup de points malgré un résultat juste car la rédaction est incomplète.

  • Le calcul mental : certains élèves de lycée ne connaissent plus leurs tables de multiplication, ils perdent du temps à passer par leur calculettes et si celle-ci est interdite, leurs résultats sont faux.

  • La compréhension du chapitre : si l’élève a du mal à comprendre son prof de maths, il est important pour lui d’avoir une autre explication du cours (un ami, un tuteur, une vidéo…)

  • L’entraînement : trop souvent un élève pense que si il comprend son cours et les exercices, il maîtrise le chapitre. Mais il est important de refaire des exercices jusqu’à ce que ce soit des automatismes.

Des outils extra-scolaires

Un élève qui a des difficultés peut utiliser des outils extra-scolaire:

  • Des vidéos YouTube permettent de mieux comprendre certains cours, la chaîne de Yvan Monka, professeur de maths, est notamment très suivi.

  • Des sites de cours et d’exercices, comme Kartable, qui permettent d’avoir une approche différente de celle vue en classe.

  • Des annales d’examens officiels pour les élèves de 3ème, 1ère et Terminal. Les annales et anciens sujets sont majoritairement accompagnés d’une correction. Cela permet de s’entraîner durant l’année au fur et à mesure des compétences acquises.

Une autre possibilité est de suivre du soutien scolaire, c’est ce que nous proposons chez Alveus. Avec les autres tuteurs, nous sommes à même de se servir de ces ressources, ainsi que de nos livres dans les ruches et le site de ressources collaboratif d’Alveus.

L’avantage du tutorat est que l’explication d’un exercice peut être donnée à l’élève avec interactivité et non via un simple corrigé imprimé. Les tuteurs sont aussi le meilleur moyen de comprendre un cours qui n’aurait pas été assimilé du tout : on peut adapter l’explication, trouver une autre manière de présenter les concepts clés afin de s’assurer que l’élève a compris l’entièreté du cours.

À Alveus, les élèves peuvent suivre :

Pour conclure, je veux insister sur le fait qu’être « nul en maths » ne veut rien dire. Que les lacunes soient accumulées à cause des confinements, de la rapidité des cours, d’une mésentente avec un professeur, absolument rien n’est perdu.

Il est vrai que certains élèves ont plus de facilités que d’autres en mathématiques, tout comme certains sont bien plus doués pour retenir les dates historiques à connaître. Mais avec du travail, les lacunes en maths se lissent et peuvent même être effacées. Il ne faut pas avoir de sentiments fataliste, ni penser qu’être « nul en maths » est une fin en soi.

Erwan, tuteur chez Alveus